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La corrida
(paroles de Louis Amade) Les arènes gonflées d'une foule en délire Regorgent de couleurs et d'âpre envie de sang Il y a des soupirs et des éclats de rire Et des épées pointues comme des cris d'enfants On y vend des serments, des enjeux et des âmes Des cacahuètes, des jus de fruits et des drapeaux Des chapeaux de papier dont se parent les dames On y vend de la mort noire comme un taureau Soudain la foule crie Comme pour une éclipse Cyclone de folie Remous d'Apocalypse Car voici Celui de, celui dont, celui qui, celui quoi Celui que l'on attend Le matador porté par la lumière, Le matador, qui porte de la peur C'est l'enchevêtrement de deux monstres qui bougent La lutte a commencé, hissée par les bravos Dans les valses de bonds, de bonds à cape rouge Qui donc est le plus seul de l'Homme ou du Taureau ? Et pendant ce temps-là La Méditerranée Qui se trouve à deux pas Joue avec les galets La bête a longuement respiré la poussière Elle a humé la Mort qui longuement passait Dans un saut fabuleux qui fit trembler la terre Elle a choisi la Mort qui fut son invitée. Le cirque en explosant D'un tumulte biblique Paraît donner son sang A ce sang en réplique Car voici Celui de, celui dont, celui qui, celui quoi Celui que l'on attend Le matador porté par tout un peuple Le matador victorieux de sa mort Demain quand sonnera à l'heure catalane Le Midi au soleil éreinté de repos Vous verrez, j'en suis sûr, à l'église romane Entrer le matador pour dire son credo Et pendant ce temps-là La Méditerranée Qui se trouve à deux pas Joue avec les galets Texte soumis aux Droits d'Auteur - Réservé à un usage privé ou éducatif
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